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Le blog de Mimi Simonne
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20 octobre 2011

De "Mauvaise fille" à nouvelle mère...

critique-mauvaise-fille

Voici certainement l’un de mes nouveaux-auteurs-préférés !

Si je n’avais jamais lu de bouquin de Justine Levy, du moins connaissais-je son histoire. L’amour de sa vie, chapardé par l’actuelle première dame. Sa relation fusionnelle avec son père, l’intellectuel à mèche. Sa brève mais profonde descente aux enfers.

Bref, une histoire écorchée, dont il semblait que Justine Lévy soit finalement sortie la tête haute, à la force du poignet.

Mauvaise fille est le journal d’une femme qui passe de l’état de fille à celui de mère. Une frontière qui peut paraître insurmontable tant qu’on ne l’a pas franchie. Un saut dans le vide. Une nouvelle ère. Surtout lorsque cette transformation survient au moment même où la figure maternelle s’éteint. Devenir mère et devenir orpheline, simultanément, cela a quelque chose de brusque et pourtant de naturel. Ici, l’auteure raconte la mort de la mère et la naissance de la fille, comme le passage de la vie d’une femme à une autre. Comme un corps qui se meurt pour que mieux se gonfle le ventre de vie. Comme si la grossesse absorbait cette énergie vitale, qu’elle se faisait le sas d’une génération à une autre.

La métaphore est poussé à son paroxysme, mais il me semble que la grossesse, c’est exactement ça. Le passage de « fille » à « mère ». Qui nécessite fatalement de couper définitivement un cordon pour en tisser un autre.

Devient-on orpheline en devenant mère ? C’est là toute la question de Mauvaise fille.



La quatrième de couv’ (au cas où vous n’auriez pas saisi le pitch) :

Maman est morte, je suis maman, voilà, c'est simple, c'est aussi simple que ça, c'est notre histoire à toutes les trois. Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit.

Là c'est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c'est là qu'elle est, c'est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée. (...).

Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé sons empreinte.

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