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Le blog de Mimi Simonne
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19 février 2013

Les oubliées de l’Histoire

«  La grange a brûlé. À présent, je vois la lune ». C’est sur cette citation philosophique que s’ouvre le roman de Julie Otsuka. Certaines n’avaient jamais vu la mer raconte l’histoire de ces milliers de jeunes japonaises, qui quittèrent au début du XXème siècle leur pays natal pour la côte ouest des Etats-Unis, espérant y rejoindre un avenir radieux. Exil définitif qui prend vite le goût amer de la désillusion, ce voyage ne sera qu’une lente disparition de toute une génération.

Certaines n’avaient jamais vu la mer est un vibrant hommage à ces femmes sacrifiées, dont trop peu d'auteurs et d'historiens à ce jour ont pris la peine de parler. Remarquablement écrit, il fait résonner, grâce à l’usage tout au long du texte, de la 1ère personne du pluriel, les voix de ces déracinées. Un « nous » qui raconte au fil des années la vie de Mayumi, Aiko ou Hitomi, tel un écho lointain de fantômes disparus.

Certaines n’avaient jamais vu la mer, de Julie Otsuka, Prix Fémina 2012.

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Le pitch :

 

C’est après une éprouvante traversée de l’océan Pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leur misérable vie d’exilées… leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail, leur combat pour apprivoiser une langue inconnue, l’humiliation venue des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre. Et l’oubli.

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